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LA GUERRE USA –
IRAK
PRÉVUE ET EXPLIQUÉE PAR
LA THÉORIE DE L’ÉVÉNEMENTIALITÉ
LES DESTINS COMPARÉS DES CONFLITS
USA – IRAK
ET
ROME – CORINTHE
Par Christian Turpin
Version 3 : 21 avril 2003
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RÉSUMÉ
Ce qui vient d’advenir dans le conflit actuel
entre les USA et l’Irak, puis ce qu’il y aura comme
conséquences dans le Moyen-Orient, peut dans ses grandes
lignes se déduire rationnellement du passé, grâce
à la théorie de l’Evénementialité
établie il y a quelques années par l’étude
des histoires comparées de ROME et des USA, événement
par événement. Pour le conflit actuel, on peut
dire que l’Irak renouvelle la trame de destin potentiel
telle que l’a vécue Corinthe lorsque cette cité
assuma la direction de la Ligue achéenne en 146 avant
Jésus-Christ. Rome décida de châtier Corinthe
et la détruisit, ce qui mit fin à l’indépendance
des cités grecques. Ainsi aujourd’hui les USA,
après avoir supprimé le régime irakien
actuel, imposeront au Moyen – Orient des régimes
politiques conformes aux vues de l’Occident.
EXPLICATION DÉTAILLÉE
1 - Préalable
La Tradition
Parmi les connaissances du passé, conservées
dans les textes philosophiques ou sacrés de pratiquement
toutes les grandes civilisations, il en est une qui concerne
l’Histoire qui se répéterait analogiquement.
Cette loi fut connue par tous les philosophes de l'antiquité,
du moyen-âge et jusqu'au siècle dernier : le modulo
temporel de renouvellement serait corrélatif du phénomène
astronomique de précession des équinoxes et égal
à environ 2160 ans ce qui correspond au glissement d’un
signe zodiacal sur la voûte céleste. Ces anciens
furent Pythagore initié dans les temples d’Egypte,
qui donna 2159 ans comme valeur et fut repris par Platon qui
nous l’a transmis avec sa grande Année de 12 fois
2159 ans, Cicéron à Rome et Ptolémée
à Alexandrie qui citèrent 2160 ans, Manéthon
2140, plus tard Joachim de Flore avec 2160 ans et Képler
qui donna la valeur de 2150 ans pour 30° du zodiaque parcourus
par le point vernal. Et ces passages zodiacaux sont associés
aux grandes religions telles que le christianisme avec les Poissons,
précédé du judaïsme avec le Bélier,
lui-même précédé de la religion du
Taureau avec Gilgamesh à Sumer. Voilà la base
de la connaissance transmise par la Tradition.
Les Nations et leurs conflits
Les grandes religions étant civilisatrices,
des nations se construisent à partir d’elles et
curieusement le schéma de l’ensemble de ces nations
se reproduit identiquement de cycle en cycle. St Augustin avait
remarqué déjà que Rome avait eu un destin
similaire de celui de Akkad, l’ancienne Assyrie ; plus
tard Alexis de Tocqueville suggéra que les Etats-Unis
naissant allaient peut-être avoir un destin similaire
de celui de Rome. Mais cette approche au niveau des mythes étant
trop imprécise, le temps passé entre deux cycles
étant trop long, la mémoire et le raisonnement
humain délaissèrent cette connaissance. Or les
nations laissent des traces très précises dans
l’Histoire, celles de leurs naissances, de leurs conflits
entre elles, celles de leurs fins. Ne pourrait-on pas retrouver
cette connaissance d’une manière analytique en
étudiant les événements répertoriés
par les historiens sur deux millénaires ?
2 – Une thèse, résultat
de la recherche
Théorie de l’Evénementialité
Ainsi est née l'Événementialité,
d'une volonté de vérifier cette loi de renouvellement
de l'Histoire des Nations. Dans le projet de recherche démarré
à cet effet, cette loi fut posée comme une hypothèse
à valider. Puis un sujet d'expérimentation fut
choisi, les USA, qui seraient comparés événement
par événement à ROME puisque cela avait
déjà été pressenti. Une méthodologie
fut définie, qui incluait des règles strictes
à observer pour ne pas faire correspondre n'importe quel
événement de Rome à n'importe quel événement
américain. Elle imposa aussi une technique numérique
"en aveugle" afin de ne pas être influencé
dans la recherche des analogies par notre propre jugement "intuitif".
Le développement de toute cette étude constitua
une thèse : " ROME et les USA, Traité d'Evénementialité».
Rome et les USA
L’étude engloba 108 événements
importants des USA sur 372 années (dans leur période
de naissance et de croissance sur le continent américain
jusqu'à la fin du XIXème siècle) et 98
pour Rome sur 367 années (jusqu'au début du IIIème
siècle avant JC). Les résultats furent stupéfiants,
au-delà de ce que l'on en attendait.
Ainsi entre les différentes Nations contre lesquelles
s'opposèrent respectivement ROME puis les USA pour réaliser
leurs croissances en Italie d'une part, puis en Amérique
d'autre part, apparurent 90 parallèles analogiques sans
équivoque, à 2150 (+/-23) années de distance.
On put ainsi déduire que :
- les Français d'Amérique renouvellent
la trame de destin des Etrusques,
- combattues par les Américains, 27 tribus
indiennes d'Amérique, quelques-unes regroupées
entre elles, sont identifiées en correspondance avec
20 peuples d'Italie que ROME dut soumettre,
- l'Indépendance américaine vis à
vis de l’Angleterre respecte la trame prévue et
déjà vécue analogiquement dans l'Histoire
de ROME avec ses Patriciens et ses Plébéiens.
- la guerre de sécession des Sudistes eut
son analogie historique avec les Samnites
-….
Ainsi et surtout, à partir de l'analyse
des événements mis en correspondance analogique,
des LOIS CONCEPTUELLES PRECISES SUR LES EVENEMENTS ont pu être
déterminées. Des Lois qui comparent les civilisations
et les Nations à 2160 ans de distance. Et qui dit Lois,
dit possibilité d'appliquer celles-ci au présent
et au futur, … ce que nous faisons aujourd’hui avec
l’Irak que les USA ont attaqués.
3 – Application à la guerre
actuelle des USA contre l’Irak
Corinthe et l’Irak
Sans procéder à aucune démonstration,
ce qui est impossible en cet article, d’autant que l’analyse
événementielle sur ce sujet est fort complexe,
nous en exposons simplement un résultat partiel. L’Irak
renouvelle la trame de destin potentiel semblable à celui
de Corinthe lorsque cette cité assuma la direction de
la Ligue achéenne. Voici les contextes historiques et
les événements à comparer entre Corinthe
et l’Irak :
Au temps de Corinthe :
Depuis 208 avant JC, la Ligue achéenne,
reprise en main par Philopoemen luttait pour unir les Grecs
contre les suprématies macédonienne puis romaine
; et cela jusqu’en –183 où Philopoemen vaincu
dut boire la ciguë. Les Achéens reprirent la lutte
contre Rome en –147, mais leur chef Critolaos fut vaincu
par Metellus à Scarphée en –146. Corinthe,
qui avait eu un passé prestigieux dans la Grèce
antique aussi bien mythique qu’historique, reprit le flambeau
de la Ligue. Alors « le Sénat donna l’ordre
à Mummius de livrer Corinthe au pillage et de détruire
la ville par le feu. Il voulait ainsi châtier une cité
où les représentants romains avaient été
par deux fois traités de façon insultante. Il
voulait aussi faire un exemple qui frapperait l’imagination
des autres Grecs et les rendrait plus dociles à l’avenir
». Arrivé en Grèce, Mummius défit
en –146 à Leucopetra l’armée de Diaios
qui s’enfuit et se suicida ; Corinthe tomba alors sans
résistance aux mains du consul qui mit alors à
exécution les ordres du Sénat ; cela fut une tragédie
pour les œuvres d’art saccagées. Cela marqua
la fin de l’indépendance grecque.
Maintenant en Irak :
Depuis la dernière guerre de 1939/45, les
pays arabes remodelés politiquement par les occidentaux
ont tenté de nouveau de s’unir pour lutter contre
les colonisateurs européens puis américains sur
le plan économique. Ce furent la décolonisation
française, puis la RAU de Abdel Gamal Nasser dont le
projet s’arrêta avec sa mort en 1970 et le Parti
Baas créé en 1953 en Syrie, puis en Irak. Plus
tard, les Arabes islamistes fanatiques de Ben Laden reprirent
brutalement la lutte, cette fois contre les USA, en septembre
2001 avec la destruction des tours jumelles de Manhattan. Les
USA de Georges W. Bush répliquèrent en mettant
les Talibans d’Afghanistan au pas en 2002. Puis prétextant
que l’Irak, avec Bagdad sa capitale mythique pour les
Arabes, se refusait à appliquer les décisions
de désarmement prises à son égard après
la guerre du Golfe menée par son père Georges
Bush 12 ans auparavant, W.Bush décida unilatéralement
en 2003 d’en finir avec le régime irakien de Saddam
Hussein. Et Bagdad tomba facilement le 9 avril 2003 et le reste
de l’Irak dans les jours qui suivirent.
Tableau événementiel
daté
Ce tableau événementiel montre visuellement
les événements en corrélation à
deux époques cycliques séparées de 2150
+/- 25 années. Neuf parallèles événementiels
ont été mis en évidence entre les «
événements simples » tels que les a définis
la Théorie (« simple », c’est à
dire binaire = ne concernant que deux opposants) :
TABLEAU NON TRANSMIS ICI
Conclusion pour l’avenir proche en Irak et au
Moyen-Orient
Le calcul des modulos temporels réalisés
pour les correspondances de dates entre les deux cycles donne
des valeurs remarquablement proches d’une part de la règle
imposée (2150 +/-25), d’autre part les unes des
autres sur deux pôles 2160 et 2148. Exemple : de -146
(Leucopetra) à 2003 (Bagdad), il y a 2149 ans. Huit parallèles
de corrélation historique sont établis, sachant
que le 8ème qui correspond à l’actuel conflit
USA-Irak n’est pas encore réalisé complètement
à la date d’aujourd’hui.
En Evénementialité le résultat final d’un
conflit est intangible puisque faisant partie de la trame potentielle
du destin des Nations. Nous pouvons donc en déduire pour
ce 8ème parallèle que les USA, après avoir
fait tomber Bagdad et le régime de Saddam Hussein, vont
vouloir donner un gouvernement démocratique à
l’Irak mais vont être confrontés à
l’opposition des arabes-chiites du sud, majoritaires,
avec les kurdes-sunnites du nord, sans parler des chrétiens
assyro-chaldéens du nord et des arabes-sunnites de Bagdad.
Ce puzzle peut amener à « détruire »
l’Irak en le morcelant en plusieurs entités. Verrons-nous
une nouvelle Yougoslavie éclatée ? ou les USA
réussiront-ils à préserver un Irak fédéral
groupant des Etats autonomes, un peu selon leur modèle
?
Remarque : La chute de l’Irak fut aussi facilement acquise
par les USA que celle de Corinthe par Rome ; la théorie
de l’Evénementialité n’en demande
pas tant, car en Evénementialité les modalités
menant au résultat sont variables et découlent
du libre-arbitre des hommes et de leurs dirigeants (ici, décision
d’abandon de Saddam Hussein ou défection de ses
troupes). Pour la même raison, avec le parallèle
n° 9 nous déduisons que les USA vont réussir
à imposer au monde arabe une « pax americana »
et que cette guerre marque la fin des velléités
d’indépendance des Nations arabes vis à
vis de l’Occident. Cette conclusion au niveau des Nations
n’inclut pas les tentatives terroristes qui continueront
probablement.
Complément Chirac
Parce que c’est hors du « sujet binaire
Rome-Irak », nous ne parlerons pas ici de la France dont
le rôle anti-américain actuel était prévu
par l’Evénementialité, mais dont le soutien
à l’Irak n’est dû qu’à
une corrélation occasionnelle de faits concomitants.
En un mot, Chirac dont le destin en tant que Président
de la France était de s’opposer aux USA, (même
si personnellement il aime les Américains), fut amené
à réaliser ce destin à l’occasion
ponctuelle de la volonté de guerre des USA contre l’Irak,
et ceci explique la prise de position de la France contre ses
alliés occidentaux naturels.
Christian Turpin, ce 21 avril 2003 pour
cette version 3.
Note : la version 2 était datée
du 2 avril 2003
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